dimanche 8 mai 2016

Les commentaires, ....Annick


Je me demandais, dans ma précédente chronique, ce que vous receviez des échos que j'adressais à vos divers commentaires   . Eh bien Annick, tu y réponds, je t'avais justement adressé des messages  .

"Bonsoir,
effectivement pas de réponse ....
mais l'objectif était-il d'en attendre ?

Chaque jour je suis " l'aventure ", oui je considère cela  vraiment comme une "aventure", cela m'étonne, me surprend, j'apprécie  ces récits, toujours optimistes, ces descriptions, ces belles prises de vues, ces photos de tout ce qui fait notre quotidien et que nous ne voyons plus.

J'essaie de comprendre cette démarche, ce besoin d'aller toujours plus loin, au-delà de ses limites.

Mais le principal est que l'on sente que cela est  apaisant, riche  des nombreux et différents contacts établis au cours de ce périple.

le passage à st mars, les moissonneuses-batteuses Braud, le château , la comtesse,...les poèmes, tout cela n'aura pas été un vain mot
bonne route vers compostelle
amitiés
Annick "

Merci Annick pour cette chaleureuse missive. Je pense bien sûr souvent à notre soirée à St Mars, petit miracle de surprise et de beauté . J'y ai beaucoup pensé au fil de ma conversation avec Brigitte dans le bus. La valeur, la beauté essentielle des mots, de la parole, de la rencontre. Dans ces contacts, comme  tu le dis si bien, pas de vain mot !
Et je rebondis aussi sur ce que tu écris plus haut... "aller plus loin, au delà de ses limites ". L'interjection "Ultreia "que se lançaient les pèlerins du Moyen Âge avait justement cette origine. ...passer outre, au delà..."E Ultreïa, E Suseïa ! ". .."Allons, plus loin!  Allons, plus haut!"

Plus loin, plus haut, pour découvrir ce qu'au delà des limites, des fatigues, des horizons, des silences, des appréhensions, le Chemin me dit, me révèle.  Ce qu'il dit des rencontres, ce qu'il dit de La Rencontre, ce qu'il dit de l'aventure aussi. L'aventure d'un chemin géographique, et celle d'un chemin intérieur !
En cela, rien n'est vain ! Merci Annick, et par toi, merci à tous qui partagez notre dialogue cheminant.
Paul

samedi 7 mai 2016

Commentaires, encore !

Je reçois de vous moult commentaires, sms, courriels. Concernant vos commentaires sur le blog, je vais préciser ce qui se passe. Brigitte, vous vous désoliez de ne pas réussir à me joindre ! Yvonne de même. En fait, lorsque vous écrivez, le commentaire m'est adressé, charge à moi de le publier, d'y répondre.
Voici ce que je fais. J'ai plutôt évité de trop charger le site de nos communications pour ne pas trop encombrer vos lectures. J'ai par contre cherché à répondre bel et bien à chacun et chacune d'entre vous, lors de vos envois. Mais du coup, j'ai moi même un doute. Recevez vous mes réponses lorsqu'elles ne sont pas publiées sur le Blog ? Dites le moi....Hervé, Marie Ange, Annick, Lydie,Yvonne, ...? Vous avez reçu, ou pas, des réponses directes de ma part ? Au cas où. ...une adresse mail.....polmarc29@gmail.com. 
Soyez en tout cas tous assurés que chacun de vos signes allège mon pas !

Même les pierres parlent ! 

vendredi 6 mai 2016

Pause en forme de rappel.

S'il me venait l'idée incongrue de tirer un trait sur mon aventure du moment, le Chemin ne manque pas de se rappeler à mon bon souvenir . Ce jeudi 5 mai, petite excursion avec les collégiens français et allemands à la pointe St Mathieu.
Cette petite stèle, au kilomètre zéro, près de l'abbaye.

mercredi 4 mai 2016

La tête et les jambes

Marcher, se porter vers le but, cela se passe autant dans la tête que dans les jambes. Je dois dire qu'en la matière la mienne peut se montrer bien déterminée. Je le sens au fil de ma descente vers le Sud de la France. La destination  Compostelle s'impose, comme si elle saisissait ma volonté, mon esprit d'un "c'est comme cela. L'horizon, c'est celui là". D'ailleurs, je ne sais même pas dire si je le sens comme une volonté consciente, travaillée de ma part, ou comme un appel déterminé au delà de mon propre entendement. Je vois combien cette posture enlève toutes hésitations , tous atermoiements quant aux bienfaits et "bien pensés" des jours de doute éventuel. Je puis me demander ce que je fais là, en particulier sous la pluie....mais le chemin s'impose.
Les jambes ! Je me suis montré peu loquace sur les états corporels, dans le souci de ne pas encombrer le récit de ces petites aventures. Mais il serait orgueilleux de me prétendre abrité de quelques vissicitudes physiques.
Les ampoules ? Je n'en ai pas. Bénéfice de la course à pied, pour partie je pense. Et aussi peut être l'usage de chaussettes de trail, qui évitent tous les plis à l'origine de frottements traumatisants.
Mais on ne marche pas 35 km et plus sans accuser l'épreuve. Ma cheville gauche peine quelquefois. Réminiscences d'un accident de travail de janvier 1990 ! La malléole externe me rappelle ses limites, parfois épuisée et douloureuse le soir. Les nuits sont alors un peu agitées, et les petits matins parfois très compliqués ! J'avoue que la mise en train s'est faite très poussive par exemple au départ de Tulle. Merci au SC Tulliste qui a réveillé mes ardeurs !
Et puis...... Et puis ces quelques jours de repos m'ont aussi permis de mesurer la fatigue dorsale successive au port du sac. Après ces quelques jours, de sommeil, de pause, d'activités autres,  le corps s'est redressé, la cheville un peu apaisée.

Je vais me préparer à l'étape 2  vers Compostelle . Direction Toulouse de nouveau, puis St Jean Pied de Port, pour le Camino del Norte, via Hendaye.
Une seconde aventure de 1100 km environ.
Ma première mise en jambes en chiffres, je l'offre aux amateurs de statistiques. 1200 km à raison de 34 par jour sur 5 semaines. 46550 pas par jour. Rennes, Angers, Tours, Limoges, Toulouse. 29, 22, 35, 44, 49, 37, 36, 23, 87, 19 , 46  (Lot), 82  (Tarn et Garonne), 81(Tarn ), 31  (Garonne ). 
Mes chaussures y ont trouvé leurs limites, talons usés et imperméabilité défaillante.
Quelques kilos ont fui, le muscle a pris dans les réserves de graisse, la peau s'est un peu brunie  ( le temps n'était quand même pas estival, loin s'en faut !).
Lundi 9 Mai, le bus, retour à Toulouse !
Suite de l'aventure.
Paul.


mardi 3 mai 2016

3 Mai . Mon sac à dos.

Tel ou tel d'entre vous m'a demandé ce que contient mon sac à dos. Eh bien voilà la liste de mes affaires.
Quel poids total ? Autour de 10 kg. Même si je suis à l'aise dans le port de mon sac, je ne puis qu'avouer combien la chasse au poids n'est pas simple, et chaque kilo est un encombrement qu'une journée de marche ne fait que confirmer et appuyer, c'est bien le mot !
Je ne compte pas là les quelques petits en-cas alimentaires, sachant que je déjeune très léger au mitan de la journée.
Dans cette étape pause auprès des miens, je cherche bien sûr à diminuer encore le lest . ..du côté du matelas de sol par exemple, ou des habits que je vais alléger dans ce mai sans doute moins frais qu'à  l'entrée du printemps.

Sac de couchage
Matelas de sol

2 paires de chaussettes de trail (très efficace pour la circulation sanguine ).
3 slips
2 teeshirt
1 chemisette de randonnée
1 cape de pluie.
1 veste imperméable
1 polaire course à pieds
1 pantalon de randonnée
Sandales de marche légères.

Affaires de toilette minimales.
Serviette et gant de toilette.
Rasoir, savon, 1 tube de shampoing
Dentifrice, brosse à dents
Papier toilette.
Mouchoirs papier.

Pinces à linge

Fourchette, petite cuillère, couteau suisse.
Gourde.

Crème solaire
Crème d'apaisement musculaire.
Vitamine C
Petits pansements, désinfectant.

Cartes voies cyclables, cartes de France.
Carnet de notes
Stylos

Carte d'identité, carte vitale, carte européenne, credenciale.
Timbres
Livres de pèlerinage, de prière quotidienne.
Harmonica.
Lampe de Poche.
Porte monnaie.
Smartphone à tout faire(blog, photo, téléphone, carte, boussole, etc), batterie de secours.

Sur moi j'ai porté au fil des jours de 2 à 4 couches de vêtements de sport et randonnée au gré de la température ambiante, et de l'humidité ! . il vaut mieux plusieurs couches légères qu'un gros pull, cela protège mieux du froid.

J'ai porté aussi, la photo le révèle, un tour de cou et une écharpe de coton, bonnes protections contre le froid, et petites amulettes contre une maladie pas si ancienne ! !

vendredi 29 avril 2016

IphiGéNie

IIphiGéNie! Je vous ai écrit quelques mots sur ce site au fil des jours.  IphiGéNie ma boussole, mon guide, mon pas.
En préparant mon départ.... ( quelque improvisé que je veuille paraître, je prépare un peu les fondamentaux ! )...en préparant mon départ donc, je me demandais comment éviter l'achat de cartes IGN par tranches de 25 km. Il m'en fallait dix pour préparer un itinéraire vers Rennes!. Au gré de mes recherches, je suis arrivé sur le site de IphiGéNie. Une petite merveille. Une présentation des cartes IGN, jusqu'aux délimitations cadastrales, et une localisation GPS directionnelle, au total la carte très détaillée du terrain, de ses accidents, de ses impasses, et une indication  d'orientation de très fine précision.
Le chemin, je l'avoue, ce sont aussi ces sécurités-là. Allez, ceci écrit, il n'empêche que même un relatif expert en boussole peut se trouver emporté, voire embringué sur des voies qu'il a mal calculées. Mes surcharges kilomètriques me l'ont quelquefois appris à mes dépens.

29 Avril. Je et Tu

« L’instant présent, non pas l’instant ponctuel qui ne désigne jamais que le terme mis par la pensée au « temps écoulé » et l’apparence d’un arrêt dans cet écoulement, mais l’instant véritablement présent et plein n’existe que s’il y a présence, rencontre, relation. Dès que le Tu devient présent, la présence naît.

Le Je du mot fondamental Je-Cela, le Je pour lequel aucun Tu concret ne s’anime, mais qui est environné d’une multiplicité de « contenus », n’est qu’un passé, n’est nullement présent.

En d’autres termes :
Dans la mesure où l’homme se satisfait des choses qu’il expérimente et utilise, il vit dans le passé et son instant est dénué de présence. Il n’a que des objets, mais les objets ne sont que des histoires. L’objet n’est pas durée mais stagnation, arrêt, interruption, raidissement, isolement, absence de relation et de présence.
Les essences sont vécues dans le présent, les objets dans le passé.

Une présence n’est pas quelque chose de fugitif et de glissant, c’est un être qui nous attend et qui demeure."

Ces quelques mots de Martin Buber, philosophe juif hassidique, pour donner une part d'expression , de sens , au parcours de la rencontre telle que je la ressens, telle qu'elle résonne, telle qu'elle dessine les lignes mélodiques de l'intériorité.

Au long des chemins, la pérégrination silencieuse apure le jour de toutes ses scories. . . . Le bruit, l'inanité des trépidances de l'info, la ville qui court, le temps  en fuite insensée .
A ces heures où le rythme tranquille et obsessif du pas ouvre de nouvelles écoutes, de neuves perceptions, le jour, la vie, le paysage, s'offrent dans une rencontre sensible. Le "Ça" dont parle le philosophe se fait "Tu" et appelle un dialogue, une conversation et une conversion intérieures.
Un oiseau chante et m'invite à son concert cristallin ,  une fleur magique appelle en moi le respectueux photographe,  la source qui glisse en murmure me lave doucement le coeur, le passant m'illumine d'un chaleureux "Bonjour". La rencontre au présent, telle que la suggère M Buber, je crois qu'elle est celle là, cet instant , cette instance, cette stance où le vis à vis inanimé s'éveille en une relation vibrante, en une floraison douce du coeur .
Découvrir du printemps les éveils, les naissances, les efflorescences, et rencontrer de soi les sources régénérées , les musiques intérieures , les dialogues intuitifs, les surgences  (Lacan) d'un Je habité, accordé .
La journée offre comme autant d'étoiles chacun de ses hasards, chacune de ses pétillances, dans un émerveillement du coeur sensible où toute une famille de contemplatifs me rappelle à sa communauté.  Des taoïstes à nos mystiques (j'ai souvent pensé à François d'Assise. ...), en passant par les musiciens les plus intérieurs.
Allez, lisez M Buber  (Le Je et le Tu ), lisez les mystiques et les taoïstes, écoutez Bach, Arvo Pärt et combien d'autres, voyez les peintres. ....Tiens, j'ai eu un petit contact avec mon musée imaginaire.... Au Syndicat d'initiative de Rocamadour, quelques tapisseries de Jean Lurçat ! 


mercredi 27 avril 2016

Un jour, une rencontre


réveille-toi, réveille-toi
et deviens mon compagnon
papillon qui dort

voyageur
ainsi m'appellera-t-on —
première bruine
                                     Matsuo Bashõ

Sur le quai d'attente du bus, ce matin à 6h30, elle est là, comme moi. Comme moi, pour la première fois, elle prend le bus inter cités qui la conduira à Nantes. Pour moi c'est le choix libre, pour elle c'est l'effet de la grève SNCF.
Chaleureuse, souriante,  elle s'assure auprès de moi du lieu, du quai de départ du bus.
Seuls sur un quai au jour à peine levé, que faire ? Eh bien une cordiale rencontre.
Je lui dresse les causes de ma présence matinale, et le fil de mes aventures pèlerines.
Elle me décrit ses activités de traductrice et d'interprète en japonais à l'université de Toulouse.  Elle se rend à Nantes pour la rencontre entre une entreprise de contrôle qualité et une PME du Sud Ouest spécialisée dans le traitement de la laine, des plumes, rencontre initiée par un groupe japonais.
Tableau dressé succinctement!
La rencontre entre le pèlerin et la traductrice ?  De longs dialogues sur la méditation, l'accueil, l'épreuve. Elle me décrit ses deux jours passés dans un monastère Zen au Japon, rencontre professionnelle, mais plus que cela bien sûr dans ce qu'elle en exprime et suggère.
La matinée de trajet sera juste une douce étreinte philosophique du temps. Le temps, l'espace, celui des rencontres. Celle-ci, comprise comme une belle occurrence de partage sur tous sujets. Les complexes liens entre les philosophies orientales et les pouvoirs parfois troubles  qu'elles côtoient, voire courtisent. Les tensions écologiques et politiques de cet Extrême Orient.

Je ne lui cache pas ma passion pour les littératures de cette Asie du Sud Est.  Traductrice experte du Japon, elle nous entraîne avec une tendre passion sur les pas magiques de Bashõ, Soseki, Mishima, et de mes adorés philosophes taoïstes.
Et ce "fleur d'été  "de Tamiki Hara,  récit sur le "jour d'Hiroshima ", je ne manquerai pas de le dévorer , sur vos conseils appuyés,  dès que possible, Brigitte.

A chaque jour sa rencontre, à chaque jour sa profondeur , à chaque jour sa recherche qu'une matinée sensible peut rendre subtile et signifiante . Merci pour ce beau voyage,  Brigitte! L'Orient comme expansion philosophique d'un banal transport en bus .
Vous vous arrêtez à Nantes. Bon exercice dans la délicate rencontre de Vendredi.
Mon bus me porte vers Brest, vers l'Ouest , vers. ...Lorient !

27 Avril. La Voix de son Maître

Le 8 avril, je vous parlais des horloges comtoises, et de la retraite souriante de l'ami Alain à Tours. Je ne vous ai pas tout dit de ce jour là. 
Au repas du soir, outre les éoliennes de François, les rêves d'Alain furent aussi au menu des conversations.
"Eh vous savez quoi ? Cette nuit j'ai rêvé de Macron ! "
"Non!"
"Si"
"Et il t'a parlé ? "
"Oui!"
"Qu'est ce qu'il t'a dit ? "
"Viens et suis moi ! "
Et notre tablée s'est esclaffée . La voix de son maître !  Nous avons largement fantasmé sur les aventures politiques à venir d'Alain, le 'disciple que Manu aimait'.

Eh bien, Alain, l'histoire se poursuit ! Je m'en vais suivre aujourd'hui. ... les voies de ton maître !
Oui! .....Les bus Macron, quoi !
Ce matin dès  l'aurore rendez vous à la gare routière de Toulouse, direction Brest où je serai à 21h ! 19  €! Eh oui, même un retour de pèlerin peut encore être une aventure dans l'aventure.
Nous sommes une quinzaine de voyageurs dans ce bus  qui va nous conduire à Nantes et relais vers notre Penn Ar Bed.
Mes amis Toulousains que je viens de quitter  préparent pour leur part dans ce petit matin leur propre voyage vers Paris, que les enfants vont découvrir. Vous imaginez l'excitation !

Pause bretonne pour quelques 10 jours. Mais j'ai bien des sensations, des informations qui peuvent encore faire l'objet de mes chroniques sur ces jours de repos. . .n'en doutez pas. J'en sais déjà une à l'heure où je vous écris !

7h 35 ce mercredi 27 avril, me voici donc sur l'autoroute direction Bordeaux.
Au moment où je finalise cet article, il est 14h. Nous avons passé sous le soleil Rochefort et La Rochelle.
Prochaine étape ? Nantes

A cette heure, je n'ai pas encore reçu de messages subliminaux, Alain !

mardi 26 avril 2016

26 Avril. St Sernin de Toulouse

Au long des jours, au gré des réflexions, des espaces de méditation qu'ouvre la marche silencieuse, quelques lieux sacrés impriment doucement leur trace, épitaphes spirituelles, attendues ou inattendues.
Celles que j'avais pensées ? L'office de Pâques à la cathédrale de Rennes, le passage près de Pascale à Angers au foyer Simon de Cyrène, un matin de silencieuse présence à la Cathédrale Saint Gatien de Tours, une journée de pause fervente à Rocamadour.
Et celles qui m'ont saisi par surprise ! L'abbatiale St Martin à Candé, l'église Nd des Bans à Treignac, l'abbaye d'Aubazine,  ou l'église fortifiée de St Cirq Lapopie.
Chacune à sa façon  inscrit dans mes pas l'accroche spirituelle qui dit au marcheur, au plus secret du coeur, "Qui es tu ? Que fais tu là? Quel est ton chemin ? ".
Ce matin, en forme de recueil spirituel de toutes ces lumineuses questions,  une rencontre avec l'imposante Basilique romane Saint Sernin de Toulouse, vaste et sublime monument chargé d'une longue histoire qui s'écrit ici dès les tous premiers siècles de notre Chrétienté.

Les Gorges de l'Aveyron

Au fil d'une journée ardue,
 le plaisir des paysages magiques
Des Gorges de l'Aveyron. 
Le village de Brousses 
Penné
Le village de Penné
Le château de Bruniquel 
Le château de Bruniquel a servi de décor au film de Robert Enrico dans "Le vieux fusil"
avec Philippe Noiret. 

25 Avril. Retrouvailles à Bruniquel

Je le disais dans une chronique précédente, le chemin confirme, ou signe peu à peu des lignes, des prévalences qui pourraient proposer quelques réponses à la question "qu'est ce que je vais chercher à Compostelle ? ". Il est clair que je fais les chemins de traverse, si le but avoué est Compostelle. Je n'en fais pas mystère. Et je remercie chacun de ceux et celles qui de jour en jour, de soir en soir, ont partagé cette pérégrination, soit en direct, soit par la procuration de la lecture, des commentaires et missives diverses.
Les très chers amis qui m'accueillent quittent leur domicile mercredi, et nous convenons du coup d'un point de rendez-vous ce lundi. Ce sera Bruniquel dans les Gorges de l'Aveyron. Journée de marche sportive pour clore ces semaines d'itinérance. C'est le Gr 46 qui me guide les pas aujourd'hui, comme depuis quelques jours déjà.  Déambulations magnifiques au fil du fleuve, au plus près de son lit ou sur le plateau. Que dire de nos retrouvailles à Bruniquel ? Qu'elles clôturent en point d'orgue cinq semaines de cheminement parfois extatique, parfois roboratif, si ce n'est poussif. Et au bout des jours solitaires, les embrassades recueillent tous les paris, toutes les beautés, toutes les rencontres du chemin. 
Le joyeux pépiement du trio, les exploits sportifs des deux filles  (apprentissages de la roue et de la rondade) , recensent dans un rieur bouquet de vie ce que ces jours condensent d'intimes aventures. Dans ce contraste, justement, un champ de relations vives entre intériorité et visages de la rencontre.
De ces impressions à fleur de sensations, à fleur d'écrits, Pierre Yves, Anne France et leurs enfants auront ainsi reçu les premiers mots comme autant de cadeaux.
Une longue page de marche, une pause, pour un but, Compostelle, qui a encore bien des lignes à me dicter,  à me croiser, à me creuser.
Un 25 Avril à Bruniquel et à Toulouse.
Paul

Mon petit trio.
Au jour même de ses onze ans, 
Ewenn prend mon relais ! !

24 Avril St Antonin Noble Val

Ce soir me voici donc à St Antonin Noble Val. Mon hôtesse me reçoit à 18h 30, me fait visiter le gîte , en l'occurrence une grande maison moderne réaménagée pour l'accueil de groupes auquels elle peut aussi proposer la table.
Pour moi qui suis seul, et seul occupant du gîte ce soir....Eh bien tout simplement les clés de la maison, que je laisserai demain dans la boîte aux lettres.
Alors ce soir c'est une soirée en solo, un petit repas dans un restaurant où le jeune serveur n'en revient pas de mon aventure.
Au point que, saisi de l'envie de requinquer le pèlerin, il tient à me servir 4 côtes d'agneau (au lieu de 2)pour le prix ! Et c'est très gracieusement qu'il me remet pain et beurre pour mon petit déjeuner du matin qui vient.

Saint Antonin nuit.....


......et jour.
L'Aveyron 

dimanche 24 avril 2016

Vers St Antonin Noble Val

Quelques photos encore de ce 24 Avril vers St Antonin. En suivant le cours de la Bonnette. ..


Bonne Route !

A Beauregard, il y a un observatoire des étoiles. Bonne route ! Bon courage ! 

Fête des lavandières

Non, je ne suis jamais seul avec ma solitude ! Je me pensais en route pour une journée silencieuse. Et puis voilà qu'au détour d'un chemin près de Lozes, après avoir rencontré forces voitures garées ici et là, je débouche surpris sur des tentes. C'est fête au village. Mon arrivée impromptue a fait son effet, quoi que je fasse pour passer discret. Me voilà saisi pour une petite bière et un morceau de cochon grillé, puis conduit auprès de la femme du maire, "elle est de Dinan ! Alors, voir un breton ! ". AH, il est vrai qu'elle est touchée ! Elle s'effondre même en larmes quand mes détails sur Dinan font émerger chez elle une nostalgie du pays que beaucoup ici semblent lui connaître !
Je suis assailli de questions de tous ordres sur mon chemin, l'avant , l'après, mes cartes(cette appli IphyGéNie qui fait rêver l'un des curieux ).
Une pause sympathique où j'apprends encore une histoire de clochers et de frontières. Je longe la Bonnette, qui va aller se jeter dans l'Aveyron. La Bonnette, c'est manifestement le paradis des moulins. Mais c'est aussi, mon bon monsieur, la frontière entre Quercy et Rouergue, et ça m'a l'air sérieux ! Me voici de nouveau au pays des guerres picrocolines !
Allez, ils m'ont bien l'air d'avoir la guerre rieuse, et la bravoure bien ramollie au fumet de porc. Moi, il serait quand même bien que je marche. St Antonin, ça se mérite !

Du Quercy au Rouergue

Depuis St Cirq Lapopie à St Antonin noble val, depuis le Quercy au Rouergue, depuis le Lot au Tarn et Garonne, à la rencontre avec le Tarn . A mesure que j'avance, les paysages bougent, évoluent aussi magnifiques les uns que les autres. Chaque petite cité recèle comme autant de bijoux secrets ses halles, ses clochers, ses moulins, ses architectures.

Beauregard 
ST Projet 

Caylus

Miséricordes

Comment une visite touristique à St Cirq Lapopie prend un envol imprévu ? Hier, en descendant dans la pluie vers la cité, nous nous consolions en espérant que les ondées auraient pour partie dispersé les touristes et mis à nos pas les rues vides. Ce fut presque le cas. De fait elle était quasi désertée. Notre petite découverte de rues en rues en prit d'autant plus d'intensité. Nous avions visité l'église dont nous relevions les forces vibratoires, pour ce qui concernait Arnaud, la magnifique acoustique, pour ce qui me concernait. Notre échange à ce sujet s'était fait dans les lieux, discrètement, du fait que nous n'y étions pas seuls.

Ce matin nous quittons St Cirq Lapopie. Je vais prendre la direction de Toulouse, Arnaud celle de Paris. l'un et l'autre faisons une dernière visite dans la cité . Sans concertation, nos chemins se retrouvent dans l'église. Il est venu y allumer un cierge, j'y venais dans l'intention d'éprouver la qualité acoustique de l'édifice. Et voilà que notre au revoir improvisé devient une prière à deux . Je me mets à murmurer, puis à chanter l'hymne de la miséricorde. La résonance étonnante donne au chant une spacialité sublime dont je ne sais à vrai dire  si j'en suis l'auteur ou si c'est la magie du lieu qui me l'offre. Nous quittons l'église après cette intense méditation chantée. Ni l'un ni l'autre n'avions imaginé que c'est à ce point d'orgue là que nous porterait St Cirq Lapopie. Elle sera désormais je le sais bien plus qu'une  une simple escale touristique.

Auberge du Sombral

Une soirée au Sombral, avec Arnaud. Rencontre fugitive dans laquelle, intuitivement, ni l'un ni l'autre n'avons estimé nécessaire de nous remettre nos coordonnées. Deux jours côte à côte, entre secrets et confidences. Ce matin, à notre séparation, il me dit "c'est étonnant, ce sentiment de recevoir de ces deux jours quelque chose que je n'étais pas venu chercher!"
La jeune femme qui tient l'auberge, native du lieu, me raconte au matin la vie de ce petit village bien connu. ..qui ne compte pas plus de 20 résidents à l'année !
Avant de quitter St Cirq Lapopie, une petite visite matinale dans la cité toute calme.

L'auberge dans le matin humide 
La vue sur le Lot, 
Depuis le belvédère du village.